Le gluten peut jouer un rôle significatif dans le déclenchement ou l’aggravation des maladies auto-immunes chez certaines personnes, en particulier celles qui sont prédisposées génétiquement. Voici comment le gluten affecte certaines de ces maladies auto-immunes :
1. Maladie cœliaque :
La maladie cœliaque est l’exemple le plus connu de maladie auto-immune liée au gluten. Chez les personnes atteintes, la consommation de gluten déclenche une réponse immunitaire anormale, qui attaque la muqueuse de l’intestin grêle, provoquant des dommages et des symptômes variés tels que la malnutrition, des douleurs abdominales et des problèmes digestifs. Cette réponse est déclenchée par l’interaction du gluten avec certains gènes HLA (DQ2 et DQ8). Selon The New England Journal of Medicine (2010), la seule façon d’éviter la réponse auto-immune dans la maladie cœliaque est d’adopter un régime strictement sans gluten.
2. Sensibilité au gluten non cœliaque et autres maladies auto-immunes :
Certaines personnes souffrent de sensibilité au gluten non cœliaque, une condition où le gluten provoque une réponse immunitaire, sans les lésions intestinales caractéristiques de la maladie cœliaque. Des études, telles que celle publiée dans BMC Medicine (2014), ont montré que cette condition peut entraîner des symptômes auto-immuns, comme des douleurs articulaires, des maux de tête et des troubles cutanés.
3. Arthrite rhumatoïde et lupus érythémateux :
Il existe des preuves que le gluten peut aggraver les symptômes d’autres maladies auto-immunes, telles que la polyarthrite rhumatoïde et le lupus. Une étude parue dans Autoimmunity Reviews (2018) a suggéré que certaines personnes atteintes de ces maladies pourraient bénéficier d’un régime sans gluten, car le gluten pourrait provoquer une réponse inflammatoire excessive. En particulier, chez les personnes génétiquement prédisposées, le gluten peut activer des cytokines inflammatoires, augmentant l’inflammation systémique qui affecte les articulations et les organes.
4. Thyroïdite de Hashimoto :
Le lien entre le gluten et la thyroïdite de Hashimoto, une maladie auto-immune qui attaque la glande thyroïde, est également étudié. Selon une étude publiée dans Thyroid Research (2015), un régime sans gluten pourrait réduire l’inflammation et améliorer la fonction thyroïdienne chez certaines personnes atteintes de cette maladie. Le gluten pourrait en effet exacerber l’inflammation dans le corps, y compris au niveau de la glande thyroïde.
5. Diabète de type 1 :
Le gluten pourrait aussi jouer un rôle dans le diabète de type 1, une maladie auto-immune où le système immunitaire attaque les cellules productrices d’insuline dans le pancréas. Une étude dans Diabetes Care (2014) a suggéré qu’un régime sans gluten pourrait aider à réduire l’incidence du diabète de type 1 chez les enfants génétiquement prédisposés.
Conclusion :
Pour certaines personnes, notamment celles souffrant de maladies auto-immunes comme la maladie cœliaque, la polyarthrite rhumatoïde, le lupus, ou la thyroïdite de Hashimoto, le gluten peut jouer un rôle dans l’exacerbation des symptômes. Toutefois, il est important de souligner que le lien entre gluten et auto-immunité varie selon les individus, et un régime sans gluten ne doit être entrepris que sur recommandation médicale, après un diagnostic clair.
Merci pour cet article qui brasse le lien du gluten aux maladies autoimmunes .j’aurais souhaité trouver les références de l’article.
Bonjour, merci pour votre commentaire. Concernant l’article, je l’ai écrit moi-même en me basant sur des recherches existantes (je ne suis pas professionnelle de santé). Mais, à part les études sur la maladie cœliaque qui sont plus nombreuses et plus poussées, les autres études ou recherches restent souvent au stade d’hypothèses donc à prendre avec des pincettes. Très bonne année à vous.